mercredi 8 juillet 2009

Les cités impériales

Week-end du 13 juin, nous partons à la découverte des cités impériales du Moyen-Atlas : Fès et Meknes. C’est dans ces villes qu’a vraiment commencé à se construire l’état marocain, au… Départ le samedi matin en train, avec une climatisation défaillante : pas de chance, ce sont les premiers jours de grosse chaleur ! Et en s’enfonçant à l’intérieur du pays, les choses ne s’arrangent pas : à Fès, notre première étape, nous sommes accueillis avec un joli 43°C ! Cela ne nous empêche pas de visiter la très grande et superbe médina : les marocains y vivent encore et les boutiques pour touristes n’y sont pas encore omniprésente (comme à Marrakech).


Un coup de cœur. Au passage visite du joli musée du travail du bois:



En fin d’après-midi une averse vient rafraichir l’atmosphère. A Fes, on peut aussi admirer les palais royaux, ou plutôt leurs portes, fermées aux curieux!




Le lendemain matin, de nouvelles balades à pied dans la médina. On profite d’une initiative géniale de la mairie : des circuits fléchés thématiques dans le dédale de ruelle qu’est la vieille ville. On jette un œil sur une jolie maison bien rénovée :


Ca doit pas être simple de faire les toiles d’araignées !

Puis départ en train vers Meknes. Cette dernière est moins touristique mais sympa quand même avec de nombreux monuments.
Le soir, balade dans la médina, sans fléchage cette fois ! Des tailleurs, des bouchers, des boutiques de vêtement…et personne pour nous demander de « jeter un coup d’œil pour les souvenirs » ! Ca grouille, ça parle : la vraie vie quoi !
Lundi matin, on est à Volubilis, un site romain, les plus belles ruines du pays. Les mosaïques sont superbement conservées



Hercule avec 2 de ses 12 travaux représenté dans les 2 médaillons en bas à droite et en haut à gauche : si quelqu’un à une idée sur les 2 travaux en question, ça nous interresse…


l’arc de triomphe encore imposant :



C’est plus bucolique que la version parisienne !


Sur le chemin du retour on s’arrête à la ville sainte de Moulay Idriss. Cinq pèlerinages équivalent au grand pèlerinage à la Mecque raconte-t-on ici…Le mausolée où est enterré Moulay Idriss (fondateur de Meknes en …) à l’air splendide mais on ne peut y entrer : on se contentera d’une vue depuis les hauteurs de la ville.




Et voilà !

dimanche 24 mai 2009

Le sud oriental: de Ouarzazate à Merzouga

Départ de Settat le samedi 16 au matin pour Marrakech où l'on prend un bus de 4h pour Ouarzazate. La route est sublime, on monte à 2000m, la vallée est verdoyante avec ses petites parcelles de blé et de luzerne, la montagne est superbe; on sert quand même un peu les fesses sur les crêtes entre les précipices, quand notre chauffeur roule à bon train...
Hotel pas cher, on visite la kasbah avec ses milles cavernes d'ali babas qui regorgent de bijoux, artisanat berbère... Je trouve un joli tapis multifonctions et pas trop encombrant qui fait aussi couverture et tenture... youpi. On mange des spaguettis pas très bons mais source d'énergie pour les ballades à venir... La place est animée mais un peu trop fatiguée pour trainer longtemps.




Le dimanche on file à la palmeraie de Skoura, où les agriculteurs possèdent de petites parcelles et s'organisent pour entretenir les canaux d'irrigation. L'eau ne semble pas manquer, un agriculteur nous fait faire un tour (3h à un bon rythme sous une bonne chaleur...ça commence fort). La palmeraie regorge de belle kasbah et d'oliviers, le tout est coupé par le lit d'une rivière vide à cette époque; le tout est charmant...On ne mangera cependant pas de dattes, c'est la période de la floraison (manuelle avec une échelle pour prendre le pollen des arbres mâles et féconder les arbres femelles). On nous propose un couscous et de rester dormir le soir, mais on décline pour respecter notre programme. On signe le livre d'or, notre guide semble avoir accueilli du monde avant nous...








On continue donc vers El Kelâa Mgouna, la ville des roses. On loupe à une semaine près les festivités qui accompagnent la récolte des roses. Celles-ci sont toutes de couleur rose et sont disposées en haies autour des petites parcelles de la vallée. Je n'en ai jamais senti d'aussi odorantes, on fait une ballade le long de la rivière asséchée, notre guide chemrah est sympas. On achète de l'eau de rose à l'une des nombreuses boutiques du village qui proposent tous les mêmes produits, pour nos mamans de settat et nos grands mères...








Le lundi soir on part sur boulmane du dadès un peu plus loin et on remonte la vallée du dadès dans les gorges. Les hotels depuis le début sont quasiment vides, c'est la période creuse, on rencontre peu de touristes et ça nous permet de négocier un peu les prix à la baisse, donc on est contents. Un jeune nous accueille, il fera aussi notre cuisine à l'hotel et notre guide. Abdoul est cool, on mange une bonne assiette berbère (après l'effort, le réconfort)... On a une super chambre avec belle vue. La ballade est bien belle, on monte 300m de dénivelé pour aller boire le thé avec une mère nomade berbère. Ils vivent dans des grottes (la région en regorgent) et gagnent de la vente de leur bétail (chèvres, moutons, dromadaires). Ils doivent descendre tous les 2 jours pour chercher de l'eau. On ne peut pas communiquer en berbère qui diffèrent beaucoup du darija (le dialecte marocain que nous nous efforçons d'apprendre une peu). La vue est belle, minérale, on redescend tranquilou vers la vallée toute verte toujours divisée en petites parcelles morcelées par les héritages successifs.
Après un bon petit repas, on guette un grand taxi pour poursuivre vers les Tineghir et les gorges du toghra...












Arrivés à la gare routière, un gars nous conseille une auberge. Et en effet, on est pas déçus, c'est familial, tenus que par des hommes, la terrasse a une grande tente berbère pour prendre les repas et se poser à l'ombre, une porte donne directement dans la palmeraie, et une fois encore, comme on est les seuls clients, on décroche une belle chambre avec grands lits, douche et toilettes et belle vue, la grande classe. On fait un tour parce qu'il est encore tôt, il n'y a pas grand monde, on prend des photos de la palmeraie, on rentre regarder un peu les infos, histoire de se raccrocher un instant au reste du monde... Le lendemain, on part vers les gorges, les plus impressionnantes que l'on ait vu jusque là, 300m verticales de chaque côté de la route, le lonely planet de julien nous décrit une ballade de 3h30 dans les hauteurs, on part donc sans guide, et on est pas déçus. On imagine que ce sentier doit être blindé en période haute de tourisme, mais là on croise seulement des berbères avec leurs ânes et leurs bidons pour aller chercher l'eau. Cette fois, on ne s'arrête pas prendre le thé mais on se laisse envahir par ces beaux paysages de l'atlas... Ensuite on retourne voir les petits vendeurs au pied des gorges, rien d'exceptionnel, on redescend vers notre auberge en essayant de passer au cœur de la palmeraie. Malheureusement les chemins ne sont pas continus et on abandonne pour la route, moins exotique mais quand même agréable...










Et le meilleur étant toujours pour la fin, on décolle jeudi matin vers notre dernière étape: Merzouga, et l'erg Chebbi, le seul vrai endroit au Maroc oriental pour gouter au plaisir saharien. On rencontre un couple de lituanien, 25 ans, très sympas avec qui on fera notre excursion à dromadaire, un classique auquel on ne pouvait échapper... C'est à l'auberge berbère que l'on fait honneur d'être clients, parmi les quelques 300 hôtels dressés au bord de l'erg et qui se bataillent les quelques touristes du moment... On arrive vers 15h, ça fait donc 8h de transport, on a chaud et on attend avec impatience de monter sur la grande dune pour assister au coucher de soleil. En attendant Hassan, notre chamelier, qui prépare les 2 dromadaires, on voit passer quelques caravanes apprêtées pour d'autres groupes. On part donc vers 18h, c'est moi qui commence à monter ce drôle de ruminant qui refoule un peu pour l'haleine et se dandine tranquilou pour sa ballade de routine... C'est pas forcément très agréable mais on rigole bien, loin d'être des cavaliers très à l'aise ... Les gars marchent, selon les zones, on s'enfonce plus ou moins dans le sable et donc c'est plus ou moins fatiguant. On attache les dromadaires pour une petite ascension nous assurant une belle vue sur le soleil couchant. J'en chie un peu, mais Hassan me tend la main et hop, nous voilà en haut; le paysage est juste magique, c'est superbe, on profite... Photos photos, puis un peu d'eau et c'est reparti direction le bivouac qui nous attend pour la nuit. La nuit tombe vite, on a un ciel dégagé, les étoiles fusent, on se calle à la belle en attendant Hassan qui nous prépare un bon tajine. On papote, on écoute les blagues et histoires de Hassan, on fait une petite marche jusqu'à une dune voisine, la lune ne se lèvera qu'à 3h du matin; on ne l'attend donc pas, on se perd dans les étoiles puis dodo dans un silence divin rarement connu...
Le lendemain, levés à 5h par Hassan, on s'étire et on se dirige doucement au haut de la petite dune pour admirer le lever du soleil. On contemple les couleurs du matin qui changent vite sur le sable qui nous entourent, photos, glissades, un peu de sable dans une bouteille et on se retrourne pour le petit déj. Puis au tour de julien de tenter le dromadaire et moi je dirige la caravane; les pieds nus dans le sable c'est bien agréable... On rentre doucement à l'auberge, la tête rêveuse prendre une douche froide bien agréable. Youssef de l'auberge nous ramènera en ville, un trajet dans les annales avec de la musique grignonaise à fond dans ce paysage désertique... assez mythique. Ils sont contents car ils attendent 6 personnes pour le soir suivant et nous on les remercie. On va se poser dans un resto terrasse parce qu'on a déjà trop chaud, on goute une spécialité locale; une sorte de tourte fourrés à la viande et aux oignons qu'ils appellent pizza; on embrasse nos lituaniens bien dont on est contents d'avoir partagés l'expérience puis on se quitte direction Erfoud puis Ouarzazate où l'on prendra le lendemain un bus pour Marrakech...















Et sur cette bonne tête de dromadaire qui selon a contrairement à l'âne, toujours l'air heureux, on profite d'une petite pose à Marrakech pour aller se rafraichir au Menara, un parc avec un grand bassin où viennent se promener les Marrakchis le WE. Tout ça avec un ami Stati que l'on a retrouvé pour le déjeuner.




On a l'impression que cette semaine a duré au moins le double, peut-être parce qu'elle a été très riche; En tous cas on est ravis! On se remet tranquillement la tête au boulot; les moissons nous attendent.
Bises à tous!

vendredi 15 mai 2009

le SIA Maroc à Meknès le 23 avril

On est rentré une petite semaine en France à la maison, julien ayant une fête de famille et moi, n'ayant pas résisté à la tentation de passer la semaine de vacs de pâcques entourés par tous les miens! ça nous a fait du bien! A notre retour, notre maitre de stage de l'ONG nous a rendu visite 10 jours, de quoi faire le point, de discuter nos rapports et de faire le plan de bataille de la seconde moitié de stage! Cela a été aussi l'occaz de se rendre à meknès avec des agriculteurs de notre coop pour le Salon de l'Agriculture Marocain , qui ressemble fort au nôtre (à priori organisé par la même entreprise...). Sauf qu'il y a des dromadaires en plus et pleins de coop de femmes bénéficiant de micro-crédit ou s'autofinançant pour mettre en place des activités génératrices de revenus... des lieux de stage pour des futures petits agros... Le lendemain, cétait journée Semis Direct dans une ferme de 800ha; cette technique est un des thèmes de notre stage; jy ai pris les premiers coups de soleil et julien a eu droit au couscous d'orge, dont on nous a souvent vanté les mérites mais qui ne se révèle être à priori qu'un simple boulghour.. fort bon ma foi!





Et là, on se prépare à partir une semaine dans le sud, près de ouarzazate... à raconter au prochain épisode!

2 jours à El Jadida les 3 et 4 avril



Et oui, ça fait longtemps... Début avril donc, on profite d'un cousin du préz de la coop pour aller passer 2 jours à la mer... de beaux petits remparts, du poisson, une famille qui nous accueille en bons marocains comme des rois. On ne se baigne pas car l'eau est encore froide et que le vent souffle mais on nous montre quelques bouts de plage qui nous donne d'ores et déjà envie de revenir bientôt...

jeudi 2 avril 2009

Mohammed VI, roi du Maroc



C’est dans le titre de ce blog : le Maroc est un royaume et possède donc un roi. Le roi, dont on a parlé ici et là s’appelle Mohammed VI (M6 pour les intimes…), il est plutôt jeune (la quarantaine), marié, trois enfants. Son père, Hassan II est décédé en 1999, il avait régné X année, pas toujours de manière très démocratique. Son grand-père, Mohammed V, est resté très populaire car il a été un grand défenseur de l’indépendance du Maroc (qui date de 1956).
Mohammed VI est plutôt populaire. Il est très moderne, prônant notamment une nouvelle place pour la femme marocaine au sein de la société. On trouve sa photo dans quasiment tous les magasins, toutes les administrations. Il y a plusieurs portraits possibles, selon l’endroit : dans un café on trouvera une photo où il boit le thé, dans une boucherie, le roi pose devant un cerf qu’il vient d’abattre lors d’une partie de chasse, dans un magasin de vêtement pour enfant, le roi posera avec ses fils et sa fille…
Pour ce qui est de la politique, le Maroc est une monarchie constitutionnelle, les parlementaires sont élus par le peuple. C’est le roi qui choisit le gouvernement mais il le fera généralement en fonction des résultats des élections, pour éviter le blocage du travail législatif. Parler de démocratie pure est peut-être exagéré (comme peut-être chez nous d’ailleurs…) mais le pays est sur la bonne voie, dirons-nous !
Et pour conclure on retiendra aussi du roi qu’il adore le jet-ski, qu’il pratique l’été, au large de la ville d’Essaouira (dont on vous parlera dans un futur article, si on y va Inch’allah !) et qu’il descend en droite ligne du prophète Mahomet…

lundi 30 mars 2009

Manger au Maroc...

La cuisine marocaine est assez exceptionnelle. On parle souvent de cuisine française et c'est vrai qu'au Nicaragua ou au Brésil (nos destinations précédentes) il nous arrivait (assez souvent) de regretter nos bons petits plats. Pas de ça ici! Les tajines, le couscous, le thé à la menthe, la viande, le pain et les petites pâtisseries, voilà le principal de la gastronomie marocaine et aussi sa convivialité... D'abord tout le monde autour du même plat, on mange avec son pain pour le tajine, sa main pour le couscous (la droite, comme pour dire bonjour, car la gauche sert traditionnellement pour les toilettes... erreur donc impolie à ne pas commettre).On trouve pas mal de plats sucré-salé comme la pastilla (sorte de tourte avec des feuilles de briques, de la pistache, des amandes, du sucre glace et de la cannelle... délicieux !). Et puis les épices sont omniprésentes : safran, curcumin, paprika, poivre, gingembre, cumin pour ne citer que les principales. Elles apportent du gout et de la couleur : au Maroc on mange aussi avec ses yeux!
Bien sûr il y a quelques plats qu'on ne sait toujours pas si on va oser gouter : tête de mouton rotie, testicule de mouton, soupe d'escargot...
Pour combler une petite fin, ou quand vous avez des invités qui ne sont pas là pour le repas, on servira du thé (ça on vous en reparlera!) avec des fruits secs (dattes, figues, amande, noix,...), des pâtisseries ou des sortes de crêpes bien grasses!

Résultat: encore 3 kg pour lisou et julien avec son footing régulier tous les 2 jours s'en sort plutôt bien. Il est d'ailleurs en ce moment même en train de transpirer les sucres et graisses d'une bonne pastilla faite ce midi avec hafida la mère de la famille qui nous accueille. Une tourte de feuilles de briques fourrée au poulet, persil oeufs, amandes pilées, sucre, beurre, cannelle... c'était délicieux...


C'est donc notre petite famille: de gauche à droite: Soukaina, Younes, Abjabar, Hafida, Tarek



Et voilà notre ami kébir, rencontré dès les 1ers jours, il sort de l'équivalent agro au maroc et nous apprend à concocter de bons tajines... en plus de nos tournois ramis et sortie de fin daprem statties...

dimanche 29 mars 2009

Rabat : 2h de train (WE du 21-22 mars) :









Superbe au bord de la mer avec Salé sa voisine séparée par un fleuve. Une amie nous accueille, WE économique, c’est pas plus mal. Il fait super beau. On visite tout ce qu’on peut : la Tour Hassan et le Mausolée du roi Mohamed V, un peu d’archéologie, le palais royal au milieu d’une mini-ville au coeur de la ville. Une grande muraille tout autour et 2000 personnes au quotidien à l’intérieur, on ne peut évidemment pas rentrer. Et malgré l’enterrement d’un ex 1er ministre, on ne verra pas le roi.... pourtant très populaire.
La vieille médina nous offre encore un décor de petites ruelles pleines de babouches, sacs, CD, crêpes à l’huile et au miel, montagnes de petits gâteaux, jus de fruits pressés. Notre amie s’improvise guide et découvre aussi sa ville. Le quartier Oudaïa, avec sa casbah, ses jardins andalous, le café maure avec terrasse face à la plage, des petites maisons blanches et bleues superbes avec ses vieilles portes toujours uniques. On monte à l’ esplanade du sémaphore où l’on jouit d’une belle vue sur les vagues et les r’batis qui le jour du printemps sont en maillots à jouer au foot. On fait un tour sur la corniche puis direction l’Avenue Mohamed V et le boulevard Hassan II où l’on s’enivre de l’ambiance de début de soirée vers 17-18h heure à laquelle tous les marocains sortent s’aérer...
On part le lendemain dans un superbe jardin exotique qui reconstitue des écosystèmes végétaux du monde entier. On suit un parcours labyrinthe, c’est parfait pour échapper à la chaleur du matin, et on en a plein la vue. L’aprem on pousse jusqu’au site du Chellah élu le plus romantique du Maroc selon nos guides est un vrai décor de cinéma, calme, jonchés de nids de cigognes, il est le témoin de la succession des peuples qui ont vécu là : Almohades, mérinides, saadiens...
Et pour finir le WE, j’accompagne mon amie à son bain hebdomadaire au hammam et se détendre de 2 jours de marche intensifs...