dimanche 24 mai 2009

Le sud oriental: de Ouarzazate à Merzouga

Départ de Settat le samedi 16 au matin pour Marrakech où l'on prend un bus de 4h pour Ouarzazate. La route est sublime, on monte à 2000m, la vallée est verdoyante avec ses petites parcelles de blé et de luzerne, la montagne est superbe; on sert quand même un peu les fesses sur les crêtes entre les précipices, quand notre chauffeur roule à bon train...
Hotel pas cher, on visite la kasbah avec ses milles cavernes d'ali babas qui regorgent de bijoux, artisanat berbère... Je trouve un joli tapis multifonctions et pas trop encombrant qui fait aussi couverture et tenture... youpi. On mange des spaguettis pas très bons mais source d'énergie pour les ballades à venir... La place est animée mais un peu trop fatiguée pour trainer longtemps.




Le dimanche on file à la palmeraie de Skoura, où les agriculteurs possèdent de petites parcelles et s'organisent pour entretenir les canaux d'irrigation. L'eau ne semble pas manquer, un agriculteur nous fait faire un tour (3h à un bon rythme sous une bonne chaleur...ça commence fort). La palmeraie regorge de belle kasbah et d'oliviers, le tout est coupé par le lit d'une rivière vide à cette époque; le tout est charmant...On ne mangera cependant pas de dattes, c'est la période de la floraison (manuelle avec une échelle pour prendre le pollen des arbres mâles et féconder les arbres femelles). On nous propose un couscous et de rester dormir le soir, mais on décline pour respecter notre programme. On signe le livre d'or, notre guide semble avoir accueilli du monde avant nous...








On continue donc vers El Kelâa Mgouna, la ville des roses. On loupe à une semaine près les festivités qui accompagnent la récolte des roses. Celles-ci sont toutes de couleur rose et sont disposées en haies autour des petites parcelles de la vallée. Je n'en ai jamais senti d'aussi odorantes, on fait une ballade le long de la rivière asséchée, notre guide chemrah est sympas. On achète de l'eau de rose à l'une des nombreuses boutiques du village qui proposent tous les mêmes produits, pour nos mamans de settat et nos grands mères...








Le lundi soir on part sur boulmane du dadès un peu plus loin et on remonte la vallée du dadès dans les gorges. Les hotels depuis le début sont quasiment vides, c'est la période creuse, on rencontre peu de touristes et ça nous permet de négocier un peu les prix à la baisse, donc on est contents. Un jeune nous accueille, il fera aussi notre cuisine à l'hotel et notre guide. Abdoul est cool, on mange une bonne assiette berbère (après l'effort, le réconfort)... On a une super chambre avec belle vue. La ballade est bien belle, on monte 300m de dénivelé pour aller boire le thé avec une mère nomade berbère. Ils vivent dans des grottes (la région en regorgent) et gagnent de la vente de leur bétail (chèvres, moutons, dromadaires). Ils doivent descendre tous les 2 jours pour chercher de l'eau. On ne peut pas communiquer en berbère qui diffèrent beaucoup du darija (le dialecte marocain que nous nous efforçons d'apprendre une peu). La vue est belle, minérale, on redescend tranquilou vers la vallée toute verte toujours divisée en petites parcelles morcelées par les héritages successifs.
Après un bon petit repas, on guette un grand taxi pour poursuivre vers les Tineghir et les gorges du toghra...












Arrivés à la gare routière, un gars nous conseille une auberge. Et en effet, on est pas déçus, c'est familial, tenus que par des hommes, la terrasse a une grande tente berbère pour prendre les repas et se poser à l'ombre, une porte donne directement dans la palmeraie, et une fois encore, comme on est les seuls clients, on décroche une belle chambre avec grands lits, douche et toilettes et belle vue, la grande classe. On fait un tour parce qu'il est encore tôt, il n'y a pas grand monde, on prend des photos de la palmeraie, on rentre regarder un peu les infos, histoire de se raccrocher un instant au reste du monde... Le lendemain, on part vers les gorges, les plus impressionnantes que l'on ait vu jusque là, 300m verticales de chaque côté de la route, le lonely planet de julien nous décrit une ballade de 3h30 dans les hauteurs, on part donc sans guide, et on est pas déçus. On imagine que ce sentier doit être blindé en période haute de tourisme, mais là on croise seulement des berbères avec leurs ânes et leurs bidons pour aller chercher l'eau. Cette fois, on ne s'arrête pas prendre le thé mais on se laisse envahir par ces beaux paysages de l'atlas... Ensuite on retourne voir les petits vendeurs au pied des gorges, rien d'exceptionnel, on redescend vers notre auberge en essayant de passer au cœur de la palmeraie. Malheureusement les chemins ne sont pas continus et on abandonne pour la route, moins exotique mais quand même agréable...










Et le meilleur étant toujours pour la fin, on décolle jeudi matin vers notre dernière étape: Merzouga, et l'erg Chebbi, le seul vrai endroit au Maroc oriental pour gouter au plaisir saharien. On rencontre un couple de lituanien, 25 ans, très sympas avec qui on fera notre excursion à dromadaire, un classique auquel on ne pouvait échapper... C'est à l'auberge berbère que l'on fait honneur d'être clients, parmi les quelques 300 hôtels dressés au bord de l'erg et qui se bataillent les quelques touristes du moment... On arrive vers 15h, ça fait donc 8h de transport, on a chaud et on attend avec impatience de monter sur la grande dune pour assister au coucher de soleil. En attendant Hassan, notre chamelier, qui prépare les 2 dromadaires, on voit passer quelques caravanes apprêtées pour d'autres groupes. On part donc vers 18h, c'est moi qui commence à monter ce drôle de ruminant qui refoule un peu pour l'haleine et se dandine tranquilou pour sa ballade de routine... C'est pas forcément très agréable mais on rigole bien, loin d'être des cavaliers très à l'aise ... Les gars marchent, selon les zones, on s'enfonce plus ou moins dans le sable et donc c'est plus ou moins fatiguant. On attache les dromadaires pour une petite ascension nous assurant une belle vue sur le soleil couchant. J'en chie un peu, mais Hassan me tend la main et hop, nous voilà en haut; le paysage est juste magique, c'est superbe, on profite... Photos photos, puis un peu d'eau et c'est reparti direction le bivouac qui nous attend pour la nuit. La nuit tombe vite, on a un ciel dégagé, les étoiles fusent, on se calle à la belle en attendant Hassan qui nous prépare un bon tajine. On papote, on écoute les blagues et histoires de Hassan, on fait une petite marche jusqu'à une dune voisine, la lune ne se lèvera qu'à 3h du matin; on ne l'attend donc pas, on se perd dans les étoiles puis dodo dans un silence divin rarement connu...
Le lendemain, levés à 5h par Hassan, on s'étire et on se dirige doucement au haut de la petite dune pour admirer le lever du soleil. On contemple les couleurs du matin qui changent vite sur le sable qui nous entourent, photos, glissades, un peu de sable dans une bouteille et on se retrourne pour le petit déj. Puis au tour de julien de tenter le dromadaire et moi je dirige la caravane; les pieds nus dans le sable c'est bien agréable... On rentre doucement à l'auberge, la tête rêveuse prendre une douche froide bien agréable. Youssef de l'auberge nous ramènera en ville, un trajet dans les annales avec de la musique grignonaise à fond dans ce paysage désertique... assez mythique. Ils sont contents car ils attendent 6 personnes pour le soir suivant et nous on les remercie. On va se poser dans un resto terrasse parce qu'on a déjà trop chaud, on goute une spécialité locale; une sorte de tourte fourrés à la viande et aux oignons qu'ils appellent pizza; on embrasse nos lituaniens bien dont on est contents d'avoir partagés l'expérience puis on se quitte direction Erfoud puis Ouarzazate où l'on prendra le lendemain un bus pour Marrakech...















Et sur cette bonne tête de dromadaire qui selon a contrairement à l'âne, toujours l'air heureux, on profite d'une petite pose à Marrakech pour aller se rafraichir au Menara, un parc avec un grand bassin où viennent se promener les Marrakchis le WE. Tout ça avec un ami Stati que l'on a retrouvé pour le déjeuner.




On a l'impression que cette semaine a duré au moins le double, peut-être parce qu'elle a été très riche; En tous cas on est ravis! On se remet tranquillement la tête au boulot; les moissons nous attendent.
Bises à tous!

vendredi 15 mai 2009

le SIA Maroc à Meknès le 23 avril

On est rentré une petite semaine en France à la maison, julien ayant une fête de famille et moi, n'ayant pas résisté à la tentation de passer la semaine de vacs de pâcques entourés par tous les miens! ça nous a fait du bien! A notre retour, notre maitre de stage de l'ONG nous a rendu visite 10 jours, de quoi faire le point, de discuter nos rapports et de faire le plan de bataille de la seconde moitié de stage! Cela a été aussi l'occaz de se rendre à meknès avec des agriculteurs de notre coop pour le Salon de l'Agriculture Marocain , qui ressemble fort au nôtre (à priori organisé par la même entreprise...). Sauf qu'il y a des dromadaires en plus et pleins de coop de femmes bénéficiant de micro-crédit ou s'autofinançant pour mettre en place des activités génératrices de revenus... des lieux de stage pour des futures petits agros... Le lendemain, cétait journée Semis Direct dans une ferme de 800ha; cette technique est un des thèmes de notre stage; jy ai pris les premiers coups de soleil et julien a eu droit au couscous d'orge, dont on nous a souvent vanté les mérites mais qui ne se révèle être à priori qu'un simple boulghour.. fort bon ma foi!





Et là, on se prépare à partir une semaine dans le sud, près de ouarzazate... à raconter au prochain épisode!

2 jours à El Jadida les 3 et 4 avril



Et oui, ça fait longtemps... Début avril donc, on profite d'un cousin du préz de la coop pour aller passer 2 jours à la mer... de beaux petits remparts, du poisson, une famille qui nous accueille en bons marocains comme des rois. On ne se baigne pas car l'eau est encore froide et que le vent souffle mais on nous montre quelques bouts de plage qui nous donne d'ores et déjà envie de revenir bientôt...